001

 

 

J'écoutais sa beauté

Me chuchoter à la bouche

de toucher du regard

 

 

Caresser son parfum

Boire sa beauté

Voir sa douceur

 

Me fleurir la tête

En faire des bouquets

Pour en décorer mon intérieur

Et les offrir 

 

  


002

 

L'image

coule dans mon oeil

Inonde mon cerveau

Surnage encore

quelque vague

idée de moi


003

 

Notre agitation a surpris

le présent

Pour en faire

un futur

Offert à l'amour

 


004

 

Le soleil s'infiltre

dans mon cerveau

par un oeil

oublié ouvert


005

 

Pensées

Arrosée de temps

           Pris à la grande réserve des jours

 


006

 

Regarder bouger les pierres

Danser avec elles

 

L'eau s'apaise

Et de l'esprit devient mirroir

 


007

 

Le temps rêve

d'infinis

 

La tête appuyée

sur le jour

le coeur dans la nuit

 

Le rêve

nous protège

du moment

 


008

 

Un Soleil intérieur

Pour voir vie et beauté

 

Un Soleil intérieur

Pour te voir

 

Un Soleil intérieur

pour partager

 

Je suis la limite permettant l'infini

Du monde


009

 

La Bille roule sur mon regard

            Monte dans mon oeil

                        Et se met en orbite


010

 

Bric-à-brac

 

Je regarde ces vieilles choses

Saisie par le temps

 

On oublie, mais elles sont là.

Elles nous regardent anxieuses.

Sentant leur fin se rapprocher

 

Pour ceux qui savent voir

Elles ne sont pas vieilles

 

À leurs yeux et dans leur coeur

Le temps ne les a pas atteints

Elles n’ont pas perdu de leur beauté

Mais gagné du sens

 

Pour ceux qui savent voir

C'est une joie de les avoir près de soi

 

Mais ceux qui savent s'en vont

Et j'ai peur pour elles    


11

 

Sur la pierre

Roule une larme

 

D'un souffle

je balaie les hasards

 

J’arrange le merveilleux en arabesque...

 

Pudeur de l'amour


12

 

L'endroit est sombre

Le vide est épais

Immobilité de l’émotion

            Réduit à un point, sans aucune dimension    


13

 

Le vide ne semble ne pas finir

Il est subtil, mais parfois, je peux m'y reposer.

 

Je crois l’avoir traversé souvent

mais ce n'est qu'une illusion.

            En se dissipant elle laisse un peu plus d'amertume.

 

Il faut retrouver le fil des jours

            perdu par la poursuite de l'illusion

 

Peu à peu on laisse partir un peu de soi.

            L'illuson grandit 


14

 

La vieille dame

 

Elle est installée près du feu

Elle songe tout en tricotant

L'heure passe et la maison est silencieuse

Peuplé de vides silencieux

Le bruit se tait honteux.

 

Elle est installée près du feu

Elle songe tout en tricotant

L'horloge sonne, l'heure accourt.

Le temps lui dit d'attendre

Elle lance un regard vers le temps

Pousse un soupir, se lève lentement

D'un air résigné, va se coucher.    


15

 

L'étang

Réfléchit

Sur le film de sa surface

Se joue la Vie qu’il imagine    


16

 

La nuit se lève

Et s'en va

Le jour lui court après

en riant

Puis prépare

La nuit pour l'amour    


017

 

Une larme solitaire

Nous rappelle notre fragilité

Nous appelle à la boire

 

Pour tendre la main

Vers l'autre

 

Soleil d'hiver

Présent pour toi

 

De toi

Pour toi

Avec toi

 

018

 

Suffisance d'insuffisance

Insuffle l'envie d'encore

De mieux que demain

De plus beau qu'hier

 

La piste s'égare

Autour de quelques arbres

Elle fait un nœud

 

La pluie tombe

Le ruisseau coule dans la piste

L'étrangle doucement

 

 

019

 

Nous sommes souvent portés à nous endormir

sur soi-même

Mais souvent aussi nous sommes déchirés

par le doute

            Source de haine, d’arrogance et d’intérêt

 

L'endroit est sombre

Les colonnes, les voûtes sont couvertes d'ombres

Le vide est épais

 

L'endroit est sombre

Le vide est épais

Immobilité de l’émotion

            Réduit à un point, sans aucune dimension

 

019.1

 

Mobile, intangible, impalpable

Le fil qui me conduira à la vérité est lumineux

            Pourtant il est invisible

 

Le vide ne semble ne pas finir

Il est subtil, mais parfois, je peux m'y reposer.

 

Je crois l’avoir traversé souvent

mais ce n'est qu'une illusion.

            En se dissipant elle laisse un peu plus d'amertume.

 

Il faut retrouver le fil des jours

            perdu par la poursuite de l'illusion

 

Peu à peu on laisse partir un peu de soi.

            L'illuson grandit

 

 

19.2

 

La solitude

            Elle est froide et chaude à la fois.

            Elle est aride et fertile à la fois.

            Elle est avare et généreuse à la fois.

            Elle est stérile et féconde à la fois.

 

Quel visage me présenteras-tu aujourd'hui

Qui m'accompagnera aujourd'hui?

 

 

19.3

 

Elle est là-bas couchée

Comme une princesse de contes de fée

Je reste bouche bée d'étonnement

Devant ce qui reste de ma liberté

O princesse viens me chercher

Ce ne sera plus jamais pour moi l'été

Car ce qui a été renié est mort

Comme une princesse de conte de fées

Tu as plongé l'épée dans mon coeur.

Et à jamais il t’appartient.

 

 

020

 

Bric-à-brac

 

Je regarde ces vieilles choses

Saisie par le temps

 

On oublie, mais elles sont là.

Elles nous regardent anxieuses.

Sentant leur fin se rapprocher

 

Pour ceux qui savent voir

Elles ne sont pas vieilles

 

À leurs yeux et dans leur coeur

Le temps ne les a pas atteints

Elles n’ont pas perdu de leur beauté

Mais gagné du sens

 

Pour ceux qui savent voir

C'est une joie de les avoir près de soi

 

Mais ceux qui savent s'en vont

Et j'ai peur pour elles

 

020.1

 

La vieille dame

 

Elle est installée près du feu

Elle songe tout en tricotant

L'heure passe et la maison est silencieuse

Peuplé de vides silencieux

Le bruit se tait honteux.

 

Elle est installée près du feu

Elle songe tout en tricotant

L'horloge sonne, l'heure accourt.

Le temps lui dit d'attendre

Elle lance un regard vers le temps

Pousse un soupir, se lève lentement

D'un air résigné, va se coucher.

 

021

 

Regard

Je vois des êtres qui marchent d'un pas pressé

La figure dénudée d'expression

Dans une indifférence complète

Vous leur demandez où ils vont:

Ils n’ont pas le temps

 

De grande maisons déchirent le ciel

Ils deviennent grande parce qu'ils ont trop de souvenirs

Ils deviennent des monuments pour se donner de l'importance

Ils cachent la honte de nêtre plus habité

Faute de temps

 

Et vous leur demandez ce qui fait la beauté de cette fleur

Ils vous répondent qu'ils sont sérieux

Ils n'ont pas de temps.

 

Ils ont créé un monde de machines pour les servir.

Occupés à se faire servir

Ils n’ont plus de temps

 

Ils ne voient plus l'essentiel :

            Avoir du temps à offrir

 

 

022

 

L'étang

Réfléchit

Sur le film de sa surface

Se joue la Vie qu’il imagine

 

 

023

 

La jour se lève

Et s'en va

La nuit lui court après

en riant

Puis se prépare

à l'amour

 

 

024

 

Sèche et raide sous le regard

            Plus rien ne jaillit

 

Amour!

            Qui ne vient qu'en regardant ailleurs

 

Mais je ne peux m'empêcher de la chercher du regard

 

 

025

 

Je soigne

Je caresse

Je donne

Je...

 

Je me Je

            Tu te Tu

 

Et pas de On

 

remplis par le Je

            L'égoïsme se cache

 

026

 

La nuit se livre

            et s'en va

Le jour lui court après

            en riant

Tout en préparant

            la vie pour l'amour

 

027

 

Paysage intérieur

 

Pays age

Pays sage

 

Pays intérieur

            habité par toi

            habité par moi

 

028

Il est triste de suivre autant de chemins

            Pour ne jamais sortir de soi

 

Un regard

            parfois suffit pour découvrir la vie

 

Un geste

            parfois suffit pour  l'exprimer

 

029

 

Sur la route

Il y avait

            un caillou

 

Collé à sa route

            Il  se fait piétiner

 

Par des pas

            Venus de partout

 

            de loin

            d'à côté

 

Ils piétinent

            le caillou

 

Sur la route...

 

 

030

 

La meilleure façon de réduire à l'impuissance

 

C'est en créant le mythe du héros

 

Que pouvez-vous faire

comparé à lui, vous simple humain?

 

031

 

J'entends la musique

Je chante la musique

Je danse la musique

Je chante et je danse la musique

 

Je me chante et je me danse

 

Je suis musique.

 

032

 

Je me couche sur le papier

            pour m'offrir à toi

 

 

Et quand tes yeux auront ainsi bu ma chair, il restera encore des mots pour composer des chansons d'amour.

 

033

 

Je dessine un sourire dans la pluie

 

L'eau rigole par terre

            Et moi je ris avec elle

 

Suivre le cours de l'eau qui

            enseigne le présent.

 

034

 

Une forme entre dans mon oeil

            qui lui, ne sachant qu'en faire, me l'envoie

 

Ne pouvant lui trouver du sens

            Je lui en donne

 

035

 

Du bout de ma tendresse, je te touche

 

Mais comme le feu et l'eau

            Nous sommes condamnés à n'échanger qu'un regard.

 

036

 

Dans son coeur

            une fleur

Sur la fleur

            un regard

D'un geste

            Une offrande